Fusillade de la rue d’Isly

Fin mars 1962, après la signature des accords d’Evian, à l’instigation du général Salan, l’OAS tente de créer une situation insurrectionnelle dans le quartier de Bab-el-Oued, à Alger. Les commandos de l’organisation s’en prennent aux forces françaises qu’ils désarment ou qu’ils attaquent, causant plusieurs morts dans leurs rangs. Les autorités françaises répliquent en encerclant et en ratissant le quartier. Le 26 mars, une foule d’Européens algérois manifeste à l’appel de l’OAS malgré l’interdiction qui leur est faite. Rue d’Isly, les manifestants se heurtent à un barrage de tirailleurs. La foule est mitraillée. On relève plus de 60 tués et de 100 blessés. Cet événement est ressenti comme celui ayant mis fin à l’espoir d’une Algérie française et ayant accéléré les départs vers la France.