C'est non seulement la vie des personnes confrontées directement à la guerre d'indépendance algérienne, c'est aussi celle des enfants et des proches qui porte les traces du conflit. Les récits des enfants de la deuxième génération - ces retours sur la mémoire algérienne -, faits par ces descendants à un moment ou à un autre de leur existence, sont utiles pour mieux comprendre les non-dits et leur poids sur la vie, les interrogations que ces non-dits suscitent.
Ces post-mémoires existent. Elles concernent les descendants des différents groupes de « porteurs de mémoire » : les enfants de soldats, les enfants d’Algériens, les enfants de Pieds-noirs, les enfants de harkis... Elles comportent des particularités mais aussi des caractères communs sur lesquels il est intéressant de se pencher, afin de comprendre dans quelle mesure la guerre d’indépendance algérienne continue de travailler en profondeur la société française.