Ligne Morice
Cette ligne, qui porte le nom d’un ministre de la défense désigne le système mis en place le long de la frontière algéro-tunisienne à partir de 1957 : mines, barbelés, clôtures électrifiées, radars, patrouilles. Ces obstacles sont destinés à couper les maquis du FLN de leurs bases tunisiennes et d’en empêcher le ravitaillement. La Ligne Morice mobilise de nombreux soldats français. Elle est doublée par la ligne Challe (général, commandant en chef en Algérie de 1959 à 1960).
8 mai 1945 : le 8 mai 1945, la défaite nazie est l’occasion de manifestations nationalistes qui rassemblent plusieurs dizaines de milliers de personnes dans les villes du département de Constantine. On y réclame entre autres la libération de Messali Hadj, chef du Parti du peuple algérien (PPA), emprisonné. A Sétif un manifestant en tête de cortège arbore le drapeau algérien, interdit. A la suite d’une échauffourée, il est tué par la police. A Guelma, l’intervention du sous-préfet pour interdire les drapeaux et les revendications se solde par des échanges de coups de feu. S’enchaînent alors dans toute la région des émeutes contre les Européens, qui font plusieurs dizaines de morts. Dans les semaines qui suivent, les autorités françaises décrètent le couvre-feu. La répression policière et militaire, secondée à Guelma par une milice de civils européens, atteint une violence extrême (bombardements, incendie de villages, exécutions sommaires) et tue des milliers de civils algériens. Par la suite, les « massacres de Sétif et Guelma » sont considérés comme une rupture qui légitime la lutte armée et sont commémorés chaque année par le FLN comme une date fondatrice. L’interprétation des causes des émeutes et le nombre de victimes sont encore l’objet de discussions entre historiens