Hameaux de forestage

Les hameaux de forestage sont créés dès 1962. Ils sont destinés à reclasser les harkis internés dans des camps de regroupement en leur donnant une activité rémunérée tout en les gardant sous contrôle. Cette initiative correspond à une demande de l’ONF (Office National des Forêts) qui jusqu’alors différait de grands travaux d’entretien, faute de main-d’œuvre.

Dès le mois d’août, les premiers hameaux sont construits suivis de très nombreux autres sur l’ensemble du territoire. Leur point commun est d’être isolés des villes et villages existants. Ils sont administrés par d’anciens militaires, en général des anciens des SAS (Section administrative spécialisée). Chaque hameau a son règlement de type militaire ce qui maintient en permanence les harkis dans une situation de subordination. Rémunérés, ils sont logés en général dans des préfabriqués. Ces hameaux vont fermer progressivement à partir de 1966. En 1975, après les révoltes de jeunes issus de familles harkis, la décision est prise de les fermer définitivement mais en 1981, 23 existaient encore.

Récits en écoute : Monsieur K – Rachid Bensot

Bibliographie
Harkis 1962-2012 : Les mythes et les faits, Les Temps modernes, n° 666, novembre-décembre 2011.
HAMOUMOU Mohand, JORDI Jean-Jacques, Les harkis une mémoire enfouie, Paris, Autrement, 1999.
HAUTREUX François-Xavier, La guerre d’Algérie des Harkis (1954-1962), Paris, Perrin, 2013.
CHARBIT Tom, Les Harkis, Éditions La découverte, 2006, Collection « Repères »