Né en 1930, jeune avocat au début de la guerre d’indépendance algérienne, il fait partie de ceux à qui les bâtonniers confient des commises d’office politiques : c’est ainsi qu’il défend un collaborateur de la Gestapo une dizaine d’années après la Libération. Issu d’une famille chrétienne-démocrate et patriote, il est progressivement convaincu par les évènements de l’inéluctabilité de l’indépendance de l’Algérie. Collaborateur dans le cabinet d’Emmanuel Gounot, il se lie d’amitié avec sa fille, Emma. Tous deux sont investis, dans le groupe d’avocat.es qui se mobilise en faveur des Algériens de Lyon expulsés vers l’Algérie pour y être internés à partir de décembre 1957. Pour des raisons éthiques, il refuse les indemnités versées par le FLN aux avocat.es qui défendent des militants algériens ce qui réduit sa clientèle algérienne. Commis d’office en février 1960, il remplace des avocats du collectif parisien lors du procès des « étrangleurs de la Doua ».

Dossier de presse, 4 pages