Dès l’âge de 15-16 ans, René Bressat est sensibilisé à la question algérienne par sa bonne connaissance du quartier de la Place du Pont, où les populations immigrées sont nombreuses.
En 1956, il s’engage avec le mouvement Pax Christie à la suite d’un appel à la solidarité en faveur des réfugiés hongrois lancé à la messe de l’église du sacré Coeur. Il rencontre alors Henri Le Masne qui le recrute pour assurer la responsabilité des cours d’alphabétisation de l’ESSANA de la rue Clos Suiphon.
En 1960, alors qu’il est étudiant en chimie, Albert Carteron, lui demande d’aller en prison, deux fois par semaine pour donner des cours aux Algériens. C’est là qu’il rencontre le chef de Wilaya Tahar Temzit.
Il n’est pas engagé politiquement. Il se dit « sentimental », un « grand naïf », « spontané ». Dans une église de Gerland, des prêtres lui présentent des personnes qui avait été torturées.
Pour René Bressat, les personnes comme lui qui œuvraient dans le social auprès des Algérien.nes devaient être irréprochables et se tenir à l’écart de l’action politique. Les prêtres comme Carteron y veillaient. De cette abstention, il en retire une certaine frustration. Il comprend plus tard que tout ce travail social était connecté au FLN.
Après l’indépendance, il passe deux ans en Algérie. 

« Quel que soit l’avenir de l’Algérie, il faudra bien qu’elle ait des gens alphabétisés, instruits, formés », Jean Carlhian, secrétaire de l’ESSANA.

Ces pièces d’archives font partie du fonds que Jean Carlhian a déposé aux Archives municipales de Lyon, relatives à l’association l’ESSANA, active dans le soutien aux Algériens de Lyon pendant la guerre.

Deux pages d’un manuel

Compte rendu (2 pages)