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André Montagne et les élèves de terminale sanitaire et sociale, lycée Carrel, Lyon

André Montagne, né en 1936, est un jeune agriculteur des Monts du Lyonnais. Il est appelé en janvier 1957 pour faire son service militaire dont il ignore qu’il se prolongera pendant 27 mois. Il rejoint l’Algérie en 1958. Il  se retrouve engagé dans une guerre dont il ne comprend pas les enjeux. Au fil des années, il remet en perspective son expérience algérienne. Face à lui, des lycéennes d'une filière sanitaire et sociale l’écoutent et réagissent. Un grand nombre d'entre elles ont un grand-père qui a été appelé en Algérie, mais dans leur famille « on n'en parle pas » .

André Montagne s'exprime avec une profonde sincérité. Il traduit le cheminement de la mémoire et la construction d'une position morale par rapport à son expérience militaire.

Rencontre avec André Montagne
préparée et filmée par les élèves de terminale sanitaire et sociale, lycée Carrel, Lyon

Biographie
André Montagne est né en septembre 1936 dans une famille paysanne des Monts du Lyonnais. Il passe le certificat d’études primaires puis commence à travailler à 14 ans dans la ferme familiale. Il n’a ni instruction politique, ni syndicale lorsqu’il est appelé sous les drapeaux en janvier 1957. Il reste d’abord 14 mois, en Allemagne, pour une formation militaire de base qui lui permet de monter en grade. Il devient  ainsi sergent sans passer de concours. En mars 1958, il est envoyé pour une « mission de pacification » de l’autre côté de la Méditerranée.
C’est pourtant dans une guerre qu’il se retrouve plongé à son arrivée en Algérie. Il est d’abord nommé dans une SAS (Section administrative spécialisée) avec 4 hommes sous ses ordres qui montent la garde, nuit et jour, dans un bâtiment. Le 31 mai, envoyé en mission, il est engagé dans un premier combat. Quelques jours plus tard il est témoin de la mort de deux camarades. Les missions s’enchaînent dessinant un quotidien où il s’efforce de préserver tant bien que mal son intégrité physique et morale. Ses supérieurs incitent à des comportements indignes. Sa peur d’être tué s’accroît au fil du temps et est à son comble lorsqu’il est prolongé pour un mois supplémentaire après avoir déjà effectué 27 mois de service.
A son retour à la vie civile, il se marie le 5 juillet 1962  (qu’il remarque être la date de l’indépendance de l’Algérie) et s’applique à oublier cette guerre.
Il revient tardivement sur son expérience algérienne, dans les années 80. La lecture du livre de Jean Ziegler Retournez les fusils ! est un choc à partir duquel il recompose sa mémoire du conflit. Il découvre alors les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata du 8 mai 1945, ceux de  la répression française à Madagascar en 1947, et prend conscience de son ignorance quant aux enjeux de la guerre dans laquelle il a été plongé. Il n’a de cesse depuis de questionner cette mémoire, de l’élaborer, de tenter de lui donner sens et de la partager. Il ne se reconnaît dans aucune association d’anciens combattants.
Archives privées
André Montagne a spontanément présenté aux élèves et commenté ses archives liées à des souvenirs marquants

Un petit drapeau FLN, cousu à la main : un matin au réveil, des petits drapeaux avaient fleuri dans le village. Les jours suivants, toutes les machines à coudre des femmes du village furent confisquées, alors qu'il était bien évident que les drapeaux avaient été cousus grossièrement à la main

Un petit carnet, où il avait noté quelques souvenirs. Ce qui lui permet de se remémorer son état d'esprit, ces années là. Page 1 : Je reviendrai même mort

Attribution de la croix de la valeur militaire

Citation officielle 27 février 1959 32914

Une enveloppe, arrivée jusqu'à lui, portant tout simplement son grade : Sergent André Montagne

Une image de Notre-Dame des djebels signée et datée au dos par l'aumônier militaire

Tract propagande

Tract de propagande 32914

Notices historiques