Les appelés

Ce sont plus de 1.300.000 appelés et rappelés qui ont servi en Algérie pour les besoins du « maintien de l’ordre » dans le cadre de leur service militaire au cours de la guerre d’indépendance. La plupart ont été versés dans l’infanterie. L’occupation du terrain réclamant des contingents très nombreux, le maintien sous les drapeaux a été allongé au-delà de la durée légale de 18 mois : jusqu’à 30 mois pour certains. Plus de 25.000 militaires ont trouvé la mort dans ce conflit. S’il y eut des manifestations de protestation au moment des rappels, en 1955-56 ; le nombre d’insoumis, de déserteurs, d’objecteurs de conscience explicitement opposés à la guerre d’Algérie est demeuré extrêmement minoritaire.
Après la guerre, beaucoup d’appelés ont milité dans des associations – la plus connue est la FNACA- pour obtenir un statut et la reconnaissance de l’état de guerre. Ces revendications ont été progressivement satisfaites. Elles ont, entre autres abouti au vote de la loi du 6 décembre 2012 relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. Cette loi mémorielle fait du reste l’objet d’une vive polémique. Elle est contestée comme date de la fin de la guerre par les rapatriés qui rappellent que leur communauté a été victime de massacres après celle-ci.
FNACA
Récits en écoute : André MontagneJean MolardJean-François Bourcier  - Alain Fau - Louis Rossetti - François Brunet - Rémi Pierre Gouttenoire - Simon Bitoun
contingent
Bibliographie : 
Jean-Charles JAUFFRET, Soldats en Algérie, 1954-1962. Expériences contrastées des hommes du contingent, Paris,  Autrement, 2000.
Claire MAUSS-COPEAUX, Appelés en Algérie, la parole confisquée, Paris, Hachette littérature, 1998.