Condamnations à mort et exécutions des nationalistes algériens à Lyon

La peine de mort contre les nationalistes algériens constitue un enjeu particulier de la répression judiciaire durant la guerre d'indépendance. Elle demeure la seule peine irréversible que les tribunaux peuvent appliquer. Décider d'une exécution ou d'une grâce constitue en outre pour le pouvoir politique un signe de fermeté ou d'apaisement envoyé aux nationalistes et à l'opinion.
En Algérie, on décompte plus de 1400 condamnations à mort pendant le conflit ; en métropole plus d'une centaine. Le TPFA de Lyon s'y distingue par sa sévérité puisqu'il en prononce à lui seul plus de la moitié soit 61.
Ces condamnations à mort n'ont pas toutes été appliquées du fait des grâces prononcées et de l'amnistie dont ont bénéficié les acteur/ices engagé.es dans cette guerre après le cessez-le-feu, en 1962. On décompte cependant 198 exécutions en Algérie entre juin 1956 et décembre 1960 et 24 en métropole entre septembre 1958 et janvier 1961. A Lyon, 11 Algériens ont été guillotinés à Montluc entre septembre 1959 et janvier 1961.
TPFA
Récits en écoute : Yves BergerGeorges Cochet - Pierre Cohendy
nationalistes
Bibliographie :

Arthur GROSJEAN, Les avocats lyonnais et la défense des indépendantistes algériens, in B. Dubell, A. Grosjean, M. Thivend (dir.), Récits d’engagement. Des Lyonnais auprès des Algériens en guerre, Saint-Denis,Bouchène, 2012