Auto portrait - photo de JF Bourcier - Archives privées
Jeune étudiant catholique, Jean-François Bourcier s'engage dans les cours d’alphabétisation de l’ESSANA (Études sociales service d'accueil Nord-Africain) dès 1952 à la demande d'Albert Carteron à l'âge de 17 ans. Appelé en Algérie en novembre 1955, de retour à Lyon au bout de deux ans et demi, il soutient clandestinement des Algériens du FLN.
Un parcours singulier, à la fois de solidarité avec les nationalistes algériens et d'engagement sous les drapeaux.
Jean François Bourcier communique régulièrement avec le prêtre Albert Carteron racontant son expérience de la guerre sur le terrain algérien. Ce témoignage comme celui d’autres jeunes appelés est utilisé par les militant.es catholiques pour informer les Français sur la réalité du conflit. Albert Carteron lui apporte un soutien moral, politique, spirituel.
Lettre du 11-06-1957, à son retour en Algérie, après une permission (extrait)
Sème le bon esprit. La bonne entente. La compréhension. Laisse le dévouement et l’héroïsme aux autres. Éclaire sans cesse. Répète 100 fois les mêmes choses.
En temps de guerre, il est très difficile de juger froidement les droits de ceux qui sont en face de vous. Mais pense qu’en face de toi, il y a des gens, les mêmes gens que ceux que nous connaissons si bien en France et avec qui nous avons eu de si bonnes relations.
Lettres d’Albert Carteron à Jean-François Bourcier
Lettre de la Chronique sociale du 13.03.1956, montrant l’attention aux témoignages des appelés.
Lettre à ses parents où il décrit les conditions de vie très dures des soldats et ses relations avec eux. 1957- 3 mois environ avant sa libération.
Jean François Bourcier communique également avec ses amis algériens de Lyon, engagés pour l’indépendance : Abdelhamid Gharib, hébergé avec sa femme Hadria chez ses parents, et Mohamed Bensaou (qui signe parfois de son surnom Mao) partenaire des cours d’alphabétisation. Ce dernier deviendra plus tard le responsable du service social du FLN de Lyon.
Lettre d’Abdelhamid Gharib
Lettres de Mohamed Bensaou