Issu d’une famille bourgeoise lyonnaise, devenu avocat en 1953, son amitié avec Kebir Bendi-Merad avec lequel il partage son cabinet, le sensibilise à la cause de l’indépendance algérienne. C’est ainsi qu’il s’investit tôt dans la défense des nationalistes algériens aussi bien en métropole, d’abord à l’occasion de commises d’office, qu’en Algérie où il se rend jusqu’à trois fois par mois avant que
l’OAS ne menace la vie des défenseurs des nationalistes.
Impliqué dans le
collectif d’avocats du FLN couvrant le sud-est de la France il supplée Kebir Bendi-Merad à l’occasion pour en assurer la coordination. Il défend de nombreux clients devant les tribunaux correctionnels et les tribunaux militaires parfois aux côtés des avocats du collectif parisien. Il n’hésite pas à utiliser des arguments politiques devant les magistrats et à appuyer ses clients lorsque, déniant l’autorité des tribunaux français, ils refusent d’être défendus. Il est confronté aux condamnations à mort et à l’exécution de plusieurs d’entre eux à un moment où les grâces dépendent largement de la raison d’Etat. Avec son confrère Paul Bouchet, il anime également des conférences destinées à informer le public français sur les reculs des droits dans un contexte de guerre.
